mardi 9 février 2016

Le principe de parcimonie de Mallock

Tout commence par le vol de la Joconde et sa destruction spectaculaire en direct devant des milliers d'internautes. L'auteur du crime est un étrange individu, qui se fait appeler Dr Ockham, tout entier revêtu de latex et affublé d'un énorme bec jaune qui lui masque le visage. Ockham s'en prend ensuite à des célébrités, politiques, avocats et personnalités de tout bord en leur coupant doigts, langue ou oreilles, selon des préceptes qui lui sont propres comme "Tu ne toucheras pas aux enfants avec des pensées sales". Ockham envoie ses bocaux remplis des membres coupés au commissaire Mallock, chargé de l'enquête. Au même moment, Paris est sous la pluie et s'apprête à vivre une des plus exceptionnelles crues de la Seine.

C'est la première fois que je lis une enquête du commissaire Mallock et pourtant, il s'agit de la cinquième "chronique barbare" de l'auteur, qui prend comme pseudonyme le nom de son personnage. Heureusement, on peut lire ses chroniques indépendamment les unes des autres, même si l'on perd ainsi la chronologie des personnages. Et quels personnages ! Au premier plan Mallock, décrit comme un ours, est un commissaire intelligent, complexe, au caractère bien trempé, qui choisit les meilleurs enquêteurs, génies de l'informatique, linguistes, scientifiques et autres talents pour intégrer son équipe qu'il dirige d'une main de fer. C'est un homme indépendant, qui n'aime pas la hiérarchie ni obéir aveuglément, et qui éprouverait presque de la sympathie pour Ockham jusqu'à que celui-ci fasse des victimes et s'en prenne même à son équipe... Respecté par toute son équipe, c'est un acharné prêt à tout pour découvrir qui est Ockham et quelles sont ses intentions.

Menée par un personnage aussi intéressant, l'enquête est riche en rebondissements et les crimes d'Ockham montent en puissance tout comme la Seine qui menace de déborder. La tension est donc bien là au fur et à mesure de notre lecture et il devient presque difficile de lâcher ce roman policier ! Voilà une belle découverte qui me donne envie de lire les quatre premières chroniques barbares et notamment, d'en savoir plus sur le passé de Mallock qui, d'après ce qu'il en est dit dans Le principe de parcimonie, semble particulièrement dramatique.

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